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Electricité : 11 ETI régionales sur la voie de l’achat groupé

Sociétal
lundi 26 août 2024
Par David Morel

Le fournisseur du groupement sera un producteur régional. Photo d'illustration Adobe Stock / Elxeneize

L’appel d’offres est ouvert depuis quelques heures en vue de la signature d’un contrat d’achat groupé d’électricité verte, de gré à gré, au profit de 11 ETI régionales. Objectif : se prémunir de la flambée des prix et se donner un cadre sécurisé. Explications.

De l’intention à l’action, il ne sera passé que quelques semaines. En mai dernier, une lettre d’intention était signée - représentants des entreprises, Club des ETI et Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine - pour la création d’un groupement d’achat collectif d’électricité renouvelable. Cette semaine, une nouvelle étape est franchie pour cette initiative décrite comme une « première en France ». Une grosse dizaine d’entreprises de Nouvelle-Aquitaine s’adossent au Club des ETI et à la Région pour concrétiser cet achat groupé d’électricité verte, de gré à gré, avec un producteur local de surcroît. L’appel d’offres PPA (Power Purchase Agreement) vient d’être publié et il se divise en deux lots : la vente d’électricité d’une part et l’agrégation d’autre part.

Les 11 entreprises du groupement
Garandeau (16) ; Avi Charente, Ridoret (17) ; Groupe Valade (19) ; Delmon Group (24) ; Ceva Santé Animale, Epsilon Composite, Hydrogène de France (33) ; Aqualande (40) ; Anett (79) ; Bernardaud (87).


Les sociétés régionales participantes font, pour l’heure, appel à cinq fournisseurs différents, une situation appelant la mise en œuvre d’un cadre spécifique. Le groupe est ainsi en lien avec Bpifrance, « qui suit de près nos travaux et a lancé il y a quelques jours une couverture financière dédiée aux PPA collectifs, basée sur notre initiative », souligne-t-on au sein du Club des ETI. Le groupe souhaite que ce PPA soit adossé à une installation de production d’énergie renouvelable, qui soit solaire (solution privilégiée) ou éolienne, et exploitée par un producteur régional.

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Couvrir 25% des besoins

Avec le lancement de l’appel d’offres, la remise des offres initiales est ouverte jusqu’au 30 septembre prochain, les offres définitives étant attendues un mois plus tard. Après un premier examen des dossiers, les candidats évincés de la consultation seront notifiés mi-novembre. En parallèle, le contrat sera mis au point avec le lauréat, avec l’objectif d’aboutir à un document définitif à la fin novembre et d’une signature en fin d’année. « La date butoir de mise en service est fixée au quatrième trimestre 2026 », est-il indiqué dans le dossier de consultation des entreprises. Mais l’objectif se situe plutôt idéalement « en janvier 2026 ».

L’objectif est de parvenir par l’accord-cadre qui sera signé à la fourniture annuelle, sur une durée minimale de 15 ans, d'un maximum de 25 GWh d’électricité verte, soit le quart de la consommation cumulée des 11 entreprises impliquées. Si, parmi celles-ci, certaines ont un unique - mais gourmand - site à alimenter, à l’instar d’Avi Charente, Delmon Group, Epsilon Composite, Garandeau ou encore HDF, d’autres ont en revanche un chapelet d’unités qui seront autant de points de livraison. Ainsi d’Anett (18 sites), Ceva (9) ou Ridoret (7), la palme revenant à Aqualande avec plus de 40 unités référencées. Cette initiative, dont les initiateurs attendent économies financières et sécurité face à la fin annoncée de l’ARENH (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique), pourrait être étendue voir dupliquée en cas de succès.

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