Résolution, faire de la Nouvelle-Aquitaine un territoire d'entreprises engagées

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Revivez B to Biarnes à l'Open Teréga !

Environnement
jeudi 20 février 2025
Par Léo Vidal-Giraud

B to Biarnes était à l'Open Teréga pour rencontrer Jérémy Chardy et Carolle Foissaud. | Photo EA Prod

Le 19 février dernier, B to Biarnes posait ses valises à l'Open Teréga pour une interview croisée de son organisateur Jérémy Chardy et de Carolle Foissaud, adjointe au PDG du géant béarnais du transport de gaz. Pour nos adhérents, ils sont revenus sur la naissance de ce tournoi de tennis, la décision de Teréga de le soutenir, sur son modèle économique et sur les orientations de Teréga en matière de sponsoring sur le territoire. Extraits.

Comment vous est venue l’idée de l’Open Teréga ?
Jérémy Chardy : L’idée de départ est une idée sportive : ramener le haut niveau dans la région pour essayer d’y faire revivre le tennis, de donner la chance aux jeunes de voir des champions, leur donner envie de jouer, les faire rêver aussi. Je pensais que c’était important d’avoir un tournoi de tennis de ce niveau-là à Pau. Les Palois adorent le sport, il y en a beaucoup ici, mais il manquait le tennis.

Pourquoi est-ce que Teréga a décidé de soutenir cette idée ?
Carolle Foissaud : Quand Jérémy est venu nous voir il y a sept ans, on n’a pas mis très longtemps à dire oui. Nous aimons contribuer positivement au territoire, et là c’est exactement le cas, avec un tournoi de tennis de territoire, mais à portée internationale. Ensuite, à l’époque, on était en train de changer de nom : on quittait le nom TIGF, ancienne filiale de Total, et on allait vers celui de Teréga. C’était une opportunité fantastique de faire connaître notre nouveau nom et de faire rayonner notre image de marque auprès du grand public. Et puis, de fil en aiguille, au fil des années, nous avons eu en plus l’idée d’organiser pendant toute la semaine des événements pour faire se rencontrer les mondes du sport et de la société. Cette année, nous avons organisé des tables rondes autour de sujets qui nous tiennent à cœur pour aller vers une société plus durable et plus inclusive : sur les énergies bas carbone, le biométhane, l’hydrogène, le CO2. Et ce jeudi, nous organisons une table ronde avec dix femmes inspirantes qui viennent d’horizons très différents : finance, mode, médias… c’est un beau sujet qui nous tient à cœur.

Une fois qu’on s’est mis d’accord sur le principe, quelle est la première étape pour créer un tournoi de tennis au rayonnement international à Pau ?
JC : La première chose c’était de trouver un lieu. J’ai été voir M. Bayrou pour lui demander le Palais des Sports : si on voulait que le tournoi soit international, que ça soit un beau tournoi, il n’y a pas mieux.

« Teréga bénéficie de ce capital sympathie »

A-t-il été dur à convaincre ?
JC : Non, il a tout de suite adhéré. Après, il fallait trouver de l'argent, donc des partenariats. Je voulais au moins trois grands partenaires, et qu’ils s'investissent sur plusieurs années. On sait tous que la première année n’est jamais la meilleure année, c’est difficile, on se met en place, on peut commettre des erreurs. On s’était donné trois années pour mettre l’événement en place.

En tant que sponsor, comment est-ce qu’on décide, au bout de ces trois ans, si l’on reste ou l’on se retire d’un projet comme celui-ci ?
CF : On a des agences de communication qui mesurent ce que ça rapporte en termes d'image, et on le compare à ce qu’aurait rapporté une publicité classique. Mais au-delà de cet aspect coût-bénéfice, il y a aussi tout le capital sympathie d’un tournoi comme celui-là, avec cet état d'esprit qu’il a, très convivial, très sympathique, je rappelle qu’il est gratuit… et ce capital sympathie, Teréga en bénéficie. Ça ne se mesure pas forcément, mais c’est très important et ça fait partie d’un ensemble. Il y autre chose, ce sont les valeurs du sport : l’excellence, le respect, l’amitié, le goût de l'effort… ce sont des valeurs dans lesquelles on se retrouve chez Teréga, et même en termes de communication interne et de marque employeur, c’est important.

« Ce tournoi n'est pas fait pour gagner de l'argent »

Arrêtons-nous un moment sur l’économie du tennis. Dans les sports grand public, il y a le triptyque billetterie-droits TV-sponsoring… pour un sport moins médiatisé, quelle est l’équation financière d’un tournoi ?
JC : Pour nous, il n’y a pas de droits TV, on est déjà contents quand la télévision vient ! La billetterie il n’y en a pas non plus, puisque l’entrée est gratuite. Donc l’argent des partenaires est notre seule source de revenus. J’avais été très clair dès le début avec eux, ce tournoi n’est pas fait pour faire de l’argent.

Une ETI comme Teréga est certainement très sollicitée pour soutenir différents projets. Comment choisissez-vous ceux que vous allez soutenir ?
CF : Il y a une équation budgétaire qui fait qu’il faut avoir les moyens de sponsoriser un événement. Nous sommes une ETI, avec 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, donc nous devons choisir nos sponsorings, on n’a pas forcément la place d’en faire dix. Pour nous le premier critère, c’est l'ancrage territorial. On a envie de contribuer positivement à la région. On a beau être une entreprise nationale, notre siège social est basé à Pau, et nos infrastructures sont implantées localement en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie. Certaines de ces infrastructures passent près du grand public. C’est aussi pour cela que faire connaître notre métier, c’est important. Donc, quand on fait du sponsoring, l’un des premiers critères, c’est que ça soit sur le territoire. Après avec le développement de notre marque et les valeurs du sport… ce tournoi coche toutes les cases.

Sur le même sujet

Vidéos