Rencontres de l'ESS : Pour les entreprises, « le champ des possibles est assez vaste » - Premium

Quel est le concept des Rencontres de l’économie sociale et solidaire ? C'est un événement qui s'inscrit dans le cadre du Mois de l'ESS, une manifestation organisée par l'agglomération paloise. L'idée première est de créer du lien entre les acteurs de l’ESS, qui sont principalement des associations, et ceux qui pourraient les soutenir, c'est-à-dire des entreprises, des fondations, des fonds de dotation, mais aussi des acteurs publics : la région, le département… La région Nouvelle-Aquitaine sera représentée, aux côtés de l’ADI Nouvelle-Aquitaine : ils vont faire une intervention commune sur l’innovation sociale et présenter les dispositifs de soutien qui existent en Nouvelle-Aquitaine. L’objectif est de créer un premier lien et de favoriser les rencontres pour qu’il se passe des choses après. Concrètement, cela peut déboucher sur des actions en commun, du mécénat financier ou en nature, du mécénat de compétence… Il y a aussi des acteurs bancaires qui sont là et qui viennent présenter leurs services dédiés aux associations. Pour pas mal d’entreprises ces rencontres sont l’occasion de se familiariser avec le monde associatif, de découvrir les actions et les initiatives qui existent sur leur territoire.À lire également : Le Réseau Entreprendre Adour veut placer 2024 sous le signe de la RSEQuand on évoque le mécénat, le soutien aux associations, on pense d’abord aux institutions ou aux grands groupes. Les PME ont-elles leur place dans ces rencontres ?Il est vrai qu’il est plus facile de toucher les grands groupes, tout simplement les PME sont moins visibles. Mais certaines ont pris l'habitude de participer depuis plusieurs années. La plupart n’ont pas de politique de mécénat formalisée, mais mettent quand même des initiatives en place. Certaines peuvent faire du mécénat de compétences. D’autres n’ont pas la possibilité de faire du mécénat tout au long de l’année, mais elles peuvent venir donner du temps sur un temps précis. On a par exemple une juriste qui vient donner des consultations gratuitement pendant la journée, sous forme de rendez-vous individuels. L’année dernière, on a aussi eu une personne qui a fait du conseil sur la collecte de fonds en ligne, ou bien une travailleuse indépendante qui peut offrir des prestations de conseil en matière de recherche de mécènes... Ce sont des choses très particulières.« Certaines PME n’ont pas de politique de mécénat, mais prennent quand même des initiatives »Autre exemple, l’année dernière nous avons eu L’APESA, un bureau d’études environnemental qui a un statut associatif, mais fonctionne comme un bureau classique. Chaque année, ils proposent à leurs salariés de prendre du temps chaque année pour faire du mécénat de compétences dans les associations. Ça peut être assez varié.Combien y avait-il de participants à l’édition précédente ? L’année dernière a été un cru assez exceptionnel, avec 26 entreprises, fondations et fonds de dotation d’un côté, et du côté des acteurs de l’ESS, 57 participants. Au total, nous avons organisé 150 rendez-vous entre partenaires et acteurs de l’ESS, et 100 rendez-vous entre associations.« Les entreprises pensent d’abord au soutien financier, mais cela peut être plein de choses différentes »Et quelles nouveautés pour cette année ? Cette année, une nouvelle entreprise va participer, les Etablissements Cancé. Ce qui les intéresse, c’est de rencontrer des structures dans le domaine de l’insertion et de l’emploi. Ils ne viennent pas faire du mécénat, mais ils ont cette culture de faire travailler des jeunes, et veulent créer des partenariats avec les acteurs associatifs du territoire. Nous allons aussi avoir la participation de Pau Béarn Habitat. Ils ont l’intention de proposer des actions aux habitants des quartiers où ils ont des logements, et construisent des actions avec des acteurs de ces territoires. Par exemple, ils organisent des ateliers de réparation de vélos pour leurs locataires. Le champ des possibles est assez vaste. Souvent, quand je présente l'événement, les entreprises pensent d’abord au soutien financier, elles pensent qu’on vient les chercher pour leur soutirer un chèque, mais dans les faits cela peut être plein de choses différentes.Pour un chef d’entreprise qui s’intéresserait au monde de l’ESS et voudrait s’en rapprocher, par où commencer ? Déjà, par me contacter pour discuter ! Ça dépend de ce que fait l’entreprise, de ses moyens, de ses motivations aussi, celles de l’entreprise comme celles des dirigeants. C’est finalement quelque chose d’assez personnel : on a tous des valeurs, des choses qui nous touchent personnellement et auxquelles on veut contribuer.Rencontres de l'ESS 2024Jeudi 21 novembrePôle Laherrère, PauContact