QVCT : pourquoi Valorem réserve des places de crèche à ses salariés - Premium

Permettre aux parents ou futurs parents d’être plus sereins face à l’épineux problème des places en crèche. C’est l’un des leviers qu’actionne l’énergéticien Valorem depuis 2010 pour travailler sa politique de QVCT - qualité de vie et conditions de travail -, et pour fédérer ses équipes. « Notre enjeu est de garder les équipes déjà présentes, et d’attirer de nouveaux profils. Nous avons 500 salariés et la moyenne d’âge est de 37 ans, c’est pile le profil qui vient d’avoir des enfants ou a envie d’en avoir, présente Jean-Jacques Perrot, DRH de Valorem. On fait partie d’un secteur d’activité qui a besoin d’embaucher encore et toujours, mais qui est très concurrentiel. Forcément, l’aspect salarial pèse dans la balance, mais il y a aussi tout ce que peut apporter Valorem dans la configuration de travail, l’aménagement des horaires, les activités… »Sous un autre angle : Un tour de table de 550 millions d'euros pour ValoremDepuis 14 ans, c’est donc un partenariat « historique » qui est renouvelé avec l’enseigne de crèches People and Baby. Une entreprise « dans la tourmente » depuis les révélations de cas de maltraitances et la publication du livre Les Ogres de Victor Castanet. Jean-Jacques Perrot prend d'ailleurs les devants : « Nous n’avons jamais eu de problèmes avec les structures concernées par le partenariat ». Tous les ans, Valorem paye ainsi une cotisation pour réserver le nombre de places nécessaires pour ses salariés. Mais attention, précise son DRH, ce sont bien les concernés qui contractent eux-mêmes le service et le payent. « Notre engagement financier porte sur la réservation de places, non sur le paiement du service à l’année. »Pas de critères sélectifs pour le momentAujourd’hui, une quarantaine de salariés en bénéficient tous les ans. Sur la métropole bordelaise où Valorem a son siège social (Bègles), mais aussi près de ses autres agences, l’enseigne étant déployée à l’échelle nationale. Et depuis cette année, l’énergéticien a renforcé ce service avec 123 Pousse, structure béglaise locale se revendiquant de l’économie sociale et solidaire. « Ils ont une méthodologie qui colle plus à certains positionnements de la maison Valorem », justifie Jean-Jacques Perrot. Qui précise : « On travaille beaucoup avec les délégués du personnel. »Pour l’instant, le groupe n’a pas défini de critères ou de limitations à ce service. « Si demain, 60 personnes nous en font la demande, on ira chercher les places nécessaires », avance ainsi notre interlocuteur. Précisant tout de même que s’il devait un jour y avoir un trop grand nombre de demandes, « nous aurions peut-être des réflexions sur la mise en place de critères sélectifs ». Un berceau coûte aujourd'hui près de 10.000 euros brut par an, avant les déductions fiscales et sociales, s’appliquant selon les résultats de l’entreprise. « Ces dernières font qu’il y a une minoration significative pour l’entreprise, mais en brut, on est sur un budget qui oscille entre 350.000 et 400.000 euros », compte le DRH, sans préciser la part payée par Valorem. Et de conclure : « On essaye d’aider au mieux la parentalité. Par des aménagements en télétravail à 100% avant un accouchement par exemple, lorsque c’est le père le salarié. Il ne s’agit pas d’être innovant, mais de trouver des solutions pour faciliter l’équilibre vie pro-vie perso. »ValoremSAS fondée en 1994Siège social : Bègles de 500 salariésCA 2023 : 184 M€