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Couches lavables : Belle pousse veut faire tomber les barrières

Environnement
lundi 01 juillet 2024

Lucie Pere Charlassier, fondatrice de la marque Belle pousse. Crédit photo : Belle pousse

Depuis deux mois, Lucie Pere Charlassier a lancé la commercialisation de sa marque de couches lavables, Belle pousse. Un produit made in France, fabriqué en coton et en lin. Comment se faire une place au milieu des couches jetables ? Réponses avec la fondatrice.

Les couches made in France, 100% coton, sans perturbateur endocrinien, sans parabène, sans parfum, sans glyphosate et fabriquées en circuit court ont le vent en poupe depuis déjà plusieurs années. Lorsqu’il s’agit de choisir le produit qui convient le mieux, souvent les parents se tournent vers des couches jetables : environ 220 couches par mois jusqu’à 5 kilos, puis entre 160 et 120 couches par mois jusqu’à 20 kilos. De sa naissance à sa continence, un enfant consommera plus de 4.000 changes. Un chiffre qui donne à réfléchir, quand on sait qu’il est possible d’utiliser des couches jetables. Pourtant, elles restent boudées par les Français : « Moins de 5% de la population parentale se sert de changes lavables en France », informe Lucie Pere Charlassier, la fondatrice de Belle pousse. Une donnée qui ouvre le champ des possibles à la dirigeante qui souhaite « enlever les craintes des parents qui souvent pensent que c’est sale ».

Des couches uniques en Charente-Maritime

C'est lorsque sa première fille est née que Lucie Pere Charlassier a eu envie de tester la couche lavable, mais elle n’a trouvé aucun produit qui la satisfasse. « Je me suis informée moi-même et finalement, j’ai décidé d’informer les autres parents ». Elle a créé sa société en septembre 2022 et après avoir fait un an et demi de R&D vient de lancer la commercialisation de son produit. Elle a investi 15.000 euros dans la société dont 12.000 euros ont permis le prototypage de ses changes lavables.

Aujourd'hui, elle travaille aux côtés de deux autres marques spécialisées dans « le monde de bébé » au sein d’un groupement d’intérêt économique. « On partage les charges fixes de l’atelier. La masse salariale, quant à elle, est rémunérée en fonction du temps passé sur chaque marque », explique la fondatrice. En Charente-Maritime, elle est la seule à s’être lancée dans la couche lavable, made in France. Au niveau national, elle a compté « seulement 2 concurrents ». Elle espère rapidement se faire une place au milieu des géants chinois qui « couvrent une grosse part du marché français ».

Pour que son activité décolle, Lucie Pere Charlassier mise sur des ateliers en ligne pour informer les parents souvent méconnaisseurs et « faire tomber les barrières ». Elle vend son produit autour de 40 euros le pack complet couche + surcouche. « Pour un enfant de sa naissance à ses trois ans, il faut compter environ 20 inserts et 10 surcouches. Un investissement de 500 euros comparé à celui des couches jetables, environ 1.500 euros », assure-t-elle.

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