Maïsadour : diversifier les cultures pour pérenniser son activité - Premium

« Au printemps, la période de pollinisation des fruits et des plantes bat son plein. Maïsadour propose à ses adhérents de se lancer dans de nouvelles activités avec la culture du kiwi et l’apiculture, pour offrir de nouvelles opportunités commerciales aux agriculteurs. » C'est ce qu'a récemment annoncé la coopérative, pour permettre aux agriculteurs de diversifier leurs cultures. Une manière d'assurer des rendements plus variés, face au changement climatique, qui impacte de nombreuses récoltes. Ainsi, depuis 2022, Maïsadour propose des formations à ses adhérents ainsi qu'à ses clients, en partenariat avec Apinov, centre de recherche et de formations apicoles, pour les former au métier d'apiculteur.« Après deux jours de formation théorique et pratique avec Apinov, les apprentis apiculteurs sont suivis par Le Rucher de Claron qui assure des journées de formation mais aussi des retours d’expérience sur un an. Le Rucher est également en contrat avec le Groupe pour la récolte du miel chez les apiculteurs et la commercialisation », indique encore la coopérative. Une nouvelle formation qui a également pour but d'augmenter la population d'abeilles, qui souffre elle aussi du réchauffement climatique. Explications. Sur le même sujet : Apiculture landaise : quels enjeux pour la filière en 2023« Les abeilles sont les meilleures alliées des agriculteurs »« Cela fait longtemps que nous nous intéressons aux abeilles à titre personnel, car sans elles il n’y a pas de vie. » C'est ce qu'ont affirmé Eric et Nathalie Mousquez, tous deux adhérents de la coopérative et qui ont récemment installé des ruches sur leur exploitation. « L’implantation de ruches à proximité des parcelles est indispensable pour permettre la pollinisation des fruits ou des plantes. Les abeilles sont les meilleures alliées des agriculteurs pour améliorer leurs rendements : seule une pollinisation intense garantit une bonne récolte, étant donné que la dispersion par vent du pollen ne suffit pas », affirme de son côté Maïsadour.Autre objectif pour le groupe : s'imposer sur le marché au niveau national et produire du miel français. « Il est possible d’installer de 10 à 75 ruches sur une exploitation, dont chacune compte 50.000 à 60.000 abeilles pour une production de 15 à 50 kg /an », affirme encore Maïsadour. « La consommation annuelle de miel dans l’Hexagone tourne autour de 40.000 tonnes, soit quelque 600 grammes par personne. » A noter également que Maïsadour a annoncé avoir formé ses équipes en interne et dispose d’une station expérimentale sur laquelle sont implantées une trentaine de ruches à Benquet. « Les équipes Recherche & Innovation évaluent des solutions digitales (balances connectées, capteurs de températures) permettant de suivre l’activité et la santé de la ruche, les conditions climatiques ou encore la disponibilité en ressources alimentaires, en lien avec des paramètres tels que la météo mais aussi les ressources disponibles. »« Accompagnement clés en main »Autre filière mise en avant par la coopérative : la filière kiwi. Pour rappel, en janvier dernier, Maïsadour avait annoncé la signature d'un partenariat avec la SIKIG, dans le but de proposer à ses adhérents un accompagnement clés en main pour se lancer dans la production de kiwis. « Alors que le plan de souveraineté alimentaire dédié aux fruits et légumes fixé par le gouvernement entend diminuer les importations pour favoriser les filières françaises, Maïsadour met en relation les agriculteurs landais qui souhaitent se lancer dans une nouvelle culture et SIKIG, leader français du kiwi premium », a t-il été précisé. « La culture du kiwi permet aux agriculteurs de diversifier leurs activités et participe à la protection de la biodiversité grâce à l’implantation de ruches à proximité des parcelles notamment. » Pour aller plus loin : Laurent Cazenave, l'apiculteur qui bourdonnait à l'oreille des chefs