Le mécénat financier au cœur du développement d’Adapei 33 - Premium

Depuis Bordeaux-Lac, l’Adapei de la Gironde prépare son avenir en misant sur le mécénat financier. Créée en 1958, l'association de parents, qui emploie 1.300 salariés, accompagne quotidiennement 2.300 personnes en situation de handicap intellectuel, psychique ou avec autisme, de trois ans jusqu’à l’âge adulte. Outre des ESAT (établissements et services d’aide par le travail), elle dispose également de foyers d’hébergement, de maisons d’accueil spécialisé ou encore d’établissements médico-sociaux représentant une petite cinquantaine de structures.Un développement autour de l’emploi et de la formation...Historiquement, l’Adapei de la Gironde est financée par des subventions publiques. « Cependant, la volonté est de développer le financement privé pour nous permettre d’expérimenter, de tenter de nouvelles choses, d’aller plus vite, d’être un peu plus agile. Dans le contexte actuel, les subventions publiques diminuent pour tout le monde, on se doit aussi de réfléchir autrement à notre modèle économique. Avoir ce petit coup de pouce financier privé, c’est essentiel aujourd’hui », explique Adrien Poujade, responsable développement et partenariats de l’Adapei de la Gironde. L’association a commencé par capitaliser sur ses locaux en créant un plateau technique de formation avec une VAE (validation des acquis de l’expérience) à la clef. Après avoir éprouvé le modèle autour du métier de jardinier-paysagiste, elle s’apprête à le dupliquer dans le secteur de la restauration en s’inspirant de l’émission Top Chef. Ce futur plateau, qui fonctionnera toute l’année grâce à des partenariats tels que Pôle emploi ou les missions locales, devrait ouvrir dans le Libournais, en deux temps. Après une période de six mois réservés aux personnes de la structure, les lieux accueilleront aussi des personnes extérieures éloignées de l’emploi. Ce projet estimé à 500.000 euros, qui comprend l’aménagement des locaux et l’acquisition de matériel, sera financé entre deux-tiers et trois-quarts par du mécénat privé. L’Adapei 33, qui prévoit de créer un plateau à thème par an, envisage d’installer le troisième, axé cette fois-ci sur la propreté, à Pessac.... avec une pépinière d'entreprisesLa structure s'est aussi penchée sur un terrain dont elle est propriétaire à Audenge. L’association, qui a fait le constat que « sur le bassin d’Arcachon, il est difficile pour les jeunes entreprises de trouver un local pour se lancer », et qu'il est donc difficile de créer du lien avec elles, a décidé de créer une pépinière d’entreprises dont le chantier est actuellement en cours. Avec une spécificité, précise Adrien Poujade : « Les loyers seront à taux contrôlés et en échange les entreprises devront faire des actions en matière d'insertion et d’inclusion ». Il pourra s’agir de sous-traitance ou de prestations auprès des ESAT, d’accueillir des stagiaires, de la mise à disposition de personnes accompagnées ou encore d’embaucher. Ce lieu, qui comprendra 11 locaux de 75 m², devrait ouvrir ses portes en septembre prochain. « C’est un très gros projet pour nous mais qui s’amortit avec le temps », précise Adrien Poujade. Chiffrée à 1,8 million d’euros, cette opération sera financée en partie par du mécénat financier, représentant une enveloppe de 200.000 à 300.000 euros.« La volonté d'être proche des entreprises locales »Pour tous ces projets, l’Adapei est en recherche de mécènes. « On ne va pas chercher des fonds pour chercher des fonds. Ce n’est pas un objectif financier, c’est vraiment un objectif de projet réalisé, c’est comme ça qu’on voit la recherche de financement privé », affirme ainsi Adrien Poujade. Outre les grandes structures qui l’ont déjà soutenue telles que Mutuelles Océane Matmut, les fondations Saint-Gobain, HSBC ou encore le Crédit Mutuel sud ouest, l’Adapei a aussi la volonté d’être proche des entreprises locales. « La finalité pour nous, c’est de ne plus avoir de raison d’exister. Ce qui veut dire que les personnes en situation de handicap auraient pu être pleinement inclues dans notre société. Pour parler d’inclusion, on a besoin de multiplier nos contacts, les acteurs avec lesquels on travaille, nos partenariats. Les entreprises qui font vivre les territoires sont extrêmement importantes dans notre stratégie de développement de financement privé », déroule Adrien Poujade. Il conclut : « Quand on parle de mécénat privé, bien sûr il y a forcément la question de l’inclusion, derrière. On explique notre mission, on crée la rencontre et tout cela fait avancer notre cause. C’est très vertueux de travailler avec le local. »Adapei 33 Basée à Bordeaux-Lac 1.300 salariés

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