Eurosima : Sooruz remporte (encore) le prix de l’innovation du Surf Summit - Premium

Carton plein pour Sooruz qui souhaite se positionner comme une société innovante et respectueuse de l’environnement : « On a placé l’innovation au cœur de notre ADN. Dans l’innovation et le développement de nos produits, on met l’écologie au même titre que la performance », confie Yann Dalibot, cofondateur et codirigeant de Sooruz. C’est la deuxième fois qu’il participe aux côtés du cofondateur Matthieu Barat au Surf Summit organisé par Eurosima, et la deuxième fois qu’ils remportent le concours. « Notre pôle R&D est central dans le développement de la marque. On n’est peut-être pas une marque 100% basée sur l’innovation, mais quand on peut le faire, les produits que l’on développe sont à impact réduit », ajoute le codirigeant.« Impliquer d’autres marques pour passer à l’industrialisation »L’innovation qui a valu à Sooruz cette nouvelle distinction repose sur la création d’une dalle de CrossFit et d’un tapis de yoga réalisés à partir de la réutilisation de néoprène. Depuis cinq ans, les cofondateurs ont mis en place un réseau de recyclage de combinaisons usagées. « On a créé un bac que l’on dépose chez nos clients et que l’on récupère lorsqu’il est plein », explique Yann Dalibot. Rien que cette année, ce sont 30.000 combinaisons ramassées qui ont été recyclées. La dalle de CrossFit, 100% écoresponsable, est composée à 80% de matières recyclées et 20% de liants biosourcés. Un produit d’un mètre carré, qui pèse 20kg, avec lequel Sooruz souhaite couvrir les sols des salles de sport : « Pour l’instant, on fait du sur-mesure, 400m² représentent l’équivalent de 4.000 combinaisons ».Le projet est en cours d’ajustement et même de finalisation. Sooruz a le soutien de la Région et en appelle aux entreprises pour investir dans le développement des produits. « À ce jour, on a l’accord oral de Beuchat pour nous aider », dévoile le cofondateur qui souhaite « réussir à impliquer d’autres marques pour structurer le passage à l’industrialisation ». Depuis 2018, la R&D de ces produits a coûté plusieurs centaines de milliers d’euros (chiffre exact non communiqué). « C’est vrai que notre solution n’est pas très glamour, on recycle une combinaison de surf en tapis de sol, mais ça fonctionne pour de vrai et ce n’est pas une innovation bullshit. »Une combinaison de surf en coquilles d’huîtresSooruz a mis au point une combinaison de surf en bioprène, un matériau issu de produits naturels : du caoutchouc naturel, de la canne à sucre, de l’huile végétale et de la poudre de coquilles d’huîtres. La raison est simple : les combinaisons que l’on retrouve dans les grandes enseignes sont faites le plus souvent en néoprène, un caoutchouc synthétique dont la fabrication nécessite des matériaux toxiques, comme le pétrole, et émet du CO2 dans l’atmosphère. Plus de 150.000 tonnes de coquilles d'huîtres sont jetées chaque année. Un coquillage riche en calcaire que la société récupère. Une fois réduit en poudre, il permet de concevoir la mousse située entre les deux couches de tissu à l’intérieur de la combinaison. Pour cette invention, Sooruz a remporté le prix innovation d’Eurosima en 2020.Sooruz, créée en 1999 par Yann Dalibot et Matthieu Barat, est une marque de combinaisons de surf, écologiques et écoresponsables. Mais pas seulement puisque la société a un catalogue de 700 références, du textile de surfware, mais aussi des produits très techniques pour le milieu aquatique. Distribuée auprès de 300 clients en France, des shops, des écoles de surf et des clubs de vacances, elle est aussi implantée dans 17 pays dans le monde. L’entreprise est scindée en deux équipes, un groupe de 15 personnes dédiés à la R&D et un autre en magasin.Sooruz – La Rochelle Création : 1999 Nombre de salariés : 30 Chiffre d’affaires : 6 millions d’euros